Le constructeur en voirie urbaine, Yannick Müller, trouve que l’esprit d’équipe et les perspectives sont cool
Yannick est interviewé. Pour la « famille suisse », le journaliste veut savoir ce que ressent un constructeur en voirie lorsqu’il se fait secouer par un marteau-piqueur sous un soleil de plomb et que des hommes en costumes roulant dans des voitures de luxe klaxonnent en passant à côté de lui. « Cela n’arrive pas si souvent », fait-il remarquer. « Je ressens plus de positivité. Par exemple, lorsqu’une mère de deux jeunes enfants fait un gâteau au chocolat pour notre petite équipe et nous l’apporte, ou lorsque les riverains nous remercient de faire un si bon travail.»
Projet d'extension de quatre voies à Liestal, en Suisse
Projet : Élargissement des voies CFF sur 2,5 km, de deux à quatre voies. Reconstruction de la gare ferroviaire, nouveau quai, adaptation des ouvrages d’infrastructure
Durée de construction : de 2019 à 2025
Montant des travaux : CH 115 millions
PLUS D’INFORMATIONS SUR CE PROJET : Vers le site web
Yannick ne s’énerve pas si facilement, même s’il n’aime pas trop les jours de pluie et de froid. « Je ne suis pas tout seul. Nous sommes un groupe de cinq personnes », explique-t-il. Cela aide surtout lorsque le travail est moins amusant, quand il fait très chaud par exemple. « Quand il fait chaud, il faut juste penser à boire régulièrement. Les contremaîtres s’assurent que nous n’oublions pas de le faire, et à trois heures l’un d’entre nous va chercher des glaces pour la pause. Quand on n’en peut plus, on fait une petite pause. Mais travailler en équipe n’est pas difficile : les autres ne sont pas non plus installés sur une chaise longue.»
Strassenbauer bei Implenia: Das findet Yannick
BIEN | PAS BIEN |
Esprit d’équipe | Pluie froide |
Perspectives | Passants grognons |
Travail en plein air | Travail dans des espaces confinés |
Au cours de sa première année d’apprentissage, il était complètement assommé après une telle journée de travail. Aujourd’hui, il rentre chez lui, prend une douche et va ensuite à la salle de sport ou jouer au foot avec des collègues. La plupart de ses amis font des études, l’un d’entre travaille dans un bureau. Ce n’est vraiment pas pour Yannick : « Je préfère travailler sur un chantier et j’aime parler de mon travail. Quand mes collègues entendent à quel point les calculs sont compliqués, cela permet également de lutter contre le cliché du "travailleur du bâtiment stupides".»
Yannick constate chaque jour à quel point le savoir-faire est à la base d'une construction réussie. « Sur le chantier, l’expérience est un élément central. Les collègues plus âgés ont une montagne de connaissances. » Les contremaîtres, les chefs de groupe, les responsables de chantier : Yannick respecte beaucoup l’expérience et la performance. Et il veut aussi pouvoir s’épanouir sur le chantier. Il conseille à tous les jeunes à la recherche d’un emploi : « Pour tous ceux qui aiment travailler en plein air, avec une équipe autour d’eux, qui ont des perspectives d’avenir : un apprentissage pour devenir constructeur en voirie vous apporte tout ça.»
Yannick Müller dans Schweizer Familie
L'article est paru dans «Schweizer Familie» n° 47/2021